Peu considérée et pourtant

Cette espèce, qui a été introduite dans notre lac, envahit ce dernier depuis plusieurs années. La plupart des gens la connaissent mais, malheureusement, ce ne sont pas tous les utilisateurs qui se sentent concernés par sa prolifération.

Difficile de l’arrêter !

Le myriophylle à épis est une plante aquatique submergée (qui se développe sous l’eau). Une des caractéristiques particulières du myriophylle est son mode de reproduction. En effet, celui-ci a la capacité de se multiplier par bouturage, c’est-à-dire que lorsqu’un plant coupé n’est pas ramassé, des racines se forment et permettent aux fragments de s’implanter ailleurs. Une tige de myriophylle peut produire jusqu’à 20 plants de cette manière! En très peu de temps, la superficie infestée par le myriophylle peut quadrupler et ainsi amener plusieurs désagréments comme une dévaluation des maisons, des activités nautiques impraticables et une biodiversité fortement réduite. Ce qui rend le myriophylle si nuisible, c’est qu’il n’y a pas de solutions miracles pour l’enrayer.

Comment ralentir sa prolifération ?

Afin de ralentir sa croissance et limiter son expansion dans le lac des Îles, nous vous rappelons l’importance de :

  • Éviter d’enrichir le lac en phosphore en arrêtant d’épandre de l’engrais sur la pelouse et en ayant une fosse septique conforme aux règles environnementales et municipales ;
  • Avoir une rive boisée, car la reproduction du myriophylle nécessite beaucoup de soleil et une eau relativement chaude ;
  • Ne pas naviguer dans les zones peu profondes (0-3 m) qui sont propices à cette plante ;
  • Éviter les zones de myriophylle identifiées par des bouées ;
  • Ramasser et jeter dans une poubelle noire tout fragment de la plante.
  • Bien laver son embarcation, les équipements de pêche, la remorque et les viviers avant et après son usage sur le lac.

Plusieurs zones à éviter en bateau

Pourquoi?

À ces endroits on retrouve une quantité importante de myriophylles en épi. Comme ces passages sont peu profonds, il est facile pour les plants de se coincer dans les hélices des bateaux qui les coupent.

Il existe également une multitude d’autres plantes et crustacés non indigènes susceptibles de s’implanter dans le lac des Îles et de devenir envahissants. Parmi ceux-ci, on retrouve l’hydrocharis grenouillère, la châtaigne d’eau et la moule zébrée. Pour éviter l’arrivée de ces organismes indésirables, il est primordial de laver les embarcations avant chaque mise à l’eau. Un lavoir à bateaux est d’ailleurs installé à Saint-Aimé-du-Lac-des-îles au dépanneur juste avant l’entrée pour se rendre au quai public et un autre lavoir de bateaux sera installé en 2025 au Lac Thibault à l’entrée Sud de Mont-Laurier.